Le début de la nouvelle année est le meilleur moment pour lancer un projet, fermer des chapitres, des portes, des fenêtres. Fermer et conclure, en fin de compte, tout ce qui ne vous permet pas de vivre avec joie, intensité et ambition. Il est absolument fondamental de vous obliger à conclure toute phase négative ou douloureuse de votre vie dans laquelle vous êtes immergés et que vous ne pouvez pas surmonter. Vous venez de mettre un point sur votre relation ? Vous devez quitter votre pays d'origine ? Vous devez aller vivre dans une autre maison ? Vous avez des problèmes familiaux ? Avez-vous découvert que vous êtes atteint d'une maladie ? Vous devez quitter un être cher ? Même si vous passez tout votre temps à vous demander pourquoi et à essayer de trouver des explications à ce qui s'est passé, vous ne ferez que déprimer encore plus. Votre santé mentale ne dépend que de la fermeture de chapitres de votre vie et de votre progression. Vous ne pouvez pas vivre dans le présent, vous ne pouvez pas être liés aux temps passés.
Le passé s'est déjà produit et vous devez vous en détacher. Vous ne pouvez pas rester éternellement des enfants ou des adolescents matures, et encore moins rester attachés à ceux qui ne veulent pas être avec vous. De même, vous ne pouvez pas travailler avec des employeurs qui ne valorisent pas vos compétences. Des choses se produisent et vous ne pouvez rien y faire. Pour cette raison, il est parfois essentiel de déménager, de déchirer des lettres, de jeter ce que vous avez accumulé et qui ne peut être récupéré, d'effacer des souvenirs inconfortables, de donner, de vendre pour finalement se débarrasser des choses nuisibles et chercher un but intérieur qui vous permette de vivre au lieu de survivre. Dans la vie, on perd et on gagne, et l'une des cartes à gagner est toujours la même : ne vivre que ce qui fait partie de votre présent. Personne ne vous rendra le passé. Les lésions cérébrales produites par l'accumulation d'épisodes de ressentiment dans votre vie ne feront que nuire encore plus à votre corps, avec du poison et de l'amertume.
Exister est-ce seulement vivre ?
Les termes d'existence et de vie semblent, à première vue, équivalents. Exister, c'est vivre, et vivre, c'est exister. Vivre ou exister, c'est émerger du néant, c'est avoir une réalité dans le monde. Certaines nuances sont pourtant à établir : vivre, ce n'est pas seulement exister. En effet, la vie renvoie à une perspective biologique : elle se rapporte à la croissance et la conservation d'un être selon des principes organiques. La vie, à ce titre, peut caractériser la plante, l’animal et l’homme. Toutefois seul l’homme peut être qualifié d’existant : il est en effet le seul être vivant capable de se représenter sa vie et d’ouvrir un horizon de sens. L’existence est donc une notion essentiellement métaphysique qui renvoie à la spécificité de l’être humain. S’il faut d’abord vivre pour pouvoir exister, l’existence se réduit-elle pour autant à la vie ? Et en quoi précisément l'existence diffère-t-elle de la vie ?
Exister, c’est d’abord vivre : la vie, une réalité biologique élémentaire
C'est quoi vivre ?
• Un être vivant est doué d’un certain degré d’autonomie au sein d’un milieu ambiant et n’a besoin que de lui-même pour se maintenir comme tel. Aristote, dans son traité intitulé De l’âme, définit ainsi la vie comme la capacité de se nourrir, croître et dépérir par soi-même ». Ce principe d'autonomie est indissociable du principe de changement, donc de celui de mouvement qu'Aristote nomme âme. L' âme est par conséquent le principe vital. On peut ainsi distinguer les êtres vivants des êtres inertes.
• Un être vivant est un être capable de se reproduire : un système vivant produit un autre système vivant en gardant toutes les caractéristiques de l’espèce. Là encore, ce principe d’invariance est contenu dans son être même.
• Selon le principe de finalité décrit par Aristote, la nature ne fait rien en vain. Chaque organe, chaque partie du corps d'un être vivant remplit une fonction et participe à la perpétuation et à la conservation de l'ensemble de l'organisme.