L’hypnose est l’art et la science d’utiliser des schémas de communication verbale et non-verbale pour aider un individu à entrer dans un état de conscience altéré : souvent un état de transe, mais pas exclusivement. Le terme hypnose est dérivé d’un mot grec signifiant « sommeil » parce que les états de transe ressemblent souvent aux états de sommeil, même s’ils sont induits par suggestion. De nombreuses techniques PNL se sont basées sur l’étude de l’hypnose et des techniques hypnotiques, principalement celles développées et pratiquées par Milton H. Erickson, M.D. (…) L’hypnose est une illustration classique de « neuro-linguistique », l’interrelation profonde entre le langage et le système nerveux. Elle offre également un exemple puissant de la relation entre la « carte » et le « territoire ». C’est le modèle du monde interne d’une personne qui détermine comment elle perçoit, répond et interagit avec la réalité extérieure. L’hypnose et la suggestion hypnotique agissent en influençant plus directement le modèle du monde interne. En état d’hypnose, les personnes ont souvent accès aux parties de leur expérience et de leur personnalité, inaccessibles dans un état normal de conscience éveillée. L’hypnose est considérée par beaucoup comme une voie d’accès aux aspects « inconscients » ou « autres que conscients » de leur mental ou de leur expérience. C’est cet aspect de l’hypnose qui en fait un outil thérapeutique efficace. (…) D’un point de vue PNL, l’hypnose et les phénomènes hypnotiques sont simplement des exagérations d’expériences quotidiennes. La régression temporelle, par exemple, est une forme intense de mémoire « associée ». L’amnésie est un prolongement de notre tendance naturelle à filtrer les souvenirs qui ne nous semblent pas importants, ou à « refouler » des souvenirs déplaisants. Les hallucinations positives résultent du fait que nous renforçons et contrôlons nos propres fantasmes. Les hallucinations négatives sont fonction de notre capacité à nous concentrer et à trier des aspects de notre environnement (remarquer l’écran autour de la télévision alors qu’on regarde un programme, ou ne pas entendre les autres voix lors d’un cocktail lorsque nous conversons avec un individu en particulier). Nous avons certainement tous expérimenté spontanément une « distorsion temporelle » dans laquelle il nous semblait que « le temps volait » ou qu’un événement « n’allait jamais se terminer ». La suggestion post-hypnotique utilise le processus de conditionnement associatif, qui est un aspect fondamental de la capacité de tout animal à apprendre et survivre. De ce point de vue, les phénomènes hypnotiques sont des extensions naturelles des processus d’omission, de distorsion et de généralisation et peuvent considérablement nous éclairer sur les possibilités et les limitations de la conscience normale. Alors que de nombreux états de « transe » font certainement aussi partie de l’expérience naturelle d’individus normaux, il existe une large variété de différences individuelles en réaction aux suggestions et pouvant atteindre des phénomènes de transe particuliers durant une induction hypnotique formelle. D’un point de vue PNL, la capacité d’un individu à être formellement « sous hypnose » et à produire des phénomènes hypnotiques, est le résultat d’une combinaison entre : (1) le caractère du sujet (par ex. mode de pensée, bagage culturel, croyances, etc.), (2) les techniques et outils de suggestion de la personne pratiquant l’hypnose, (3) le degré de lien et de confiance entre celle-ci et le sujet, et (4) le contexte dans lequel l’interaction se produit. A partir de là, la capacité à être mis sous hypnose n’est pas directement liée à un type particulier de personnalité (bien que l’interaction puisse être améliorée par la facilité avec laquelle un individu peut se plonger totalement dans l’imagination, et, pour un temps, « être déconnecté » du monde réel). De nombreuses perceptions et interprétations de nos expériences sont le résultat de ce que les fondateurs de la PNL Bandler et Grinder appellent notre « transe culturelle » (créée par notre langage, notre système d’éducation, les médias, etc.). Pour certaines personnes et certaines cultures, par exemple, certains types de phénomènes hypnotiques sont pratiquement un mode de vie. En fait, un « état altéré » ou une expérience inhabituelle pour une personne ou une culture peut être un état normal ou une expérience banale pour une autre. A Bali et dans certains endroits du Brésil, par exemple, expérimenter des états altérés de « possession » par des démons, des saints, ou des ancêtres, peut être une expérience courante. L’anthropologiste Gregory Bateson a écrit « personne à Bali ne vit dans un état de ce que nous appelons « conscience ». En d’autres termes, l’état normal de conscience des Balinais serait un état de conscience altéré pour un Occidental. (…) D’un point de vue PNL, un état de conscience altéré l’est par rapport à l’état mental normal d’une personne. Pour quelqu’un de très visuel, par exemple, ressentir de fortes sensations serait un état de conscience altéré. Pour un individu auditif, d’un autre côté, voir des images claires et colorées pourrait constituer un état altéré. Donc, modifier un état de conscience impliquerait une altération d’un des paramètres qui compose cet état. D’une perspective PNL, cela inclurait : a) un système de représentation primaire, b) un cadre de référence interne ou externe, c) un système dominant ou un système de contribution, et d) un processus hémisphérique (dominance « cerveau gauche » ou « cerveau droit »).